Mémoires

Le Collège National d’Audioprothèse propose de référencer tous les mémoires des étudiants en audioprothèse. Si vous souhaitez que votre mémoire de fin d’étude apparaisse également sur notre site internet, merci de vous connecter et de revenir par ici.
Titre Année de publication Prénom de l'auteur Nom de famille de l'auteur Faculté
Étude comparative de l’efficacité des algorithmes anti-larsen et leurs éventuelles influences sur la qualité sonore. 2023 Hugo THOMAS Titre du mémoire : Étude comparative de l’efficacité des algorithmes anti-larsen et leurs éventuelles influences sur la qualité sonore. Contexte : La gestion du larsen est un phénomène fréquemment rencontré et primordial lors de l’adaptation d’un appareillage. Pour le maîtriser, des algorithmes anti-larsen ont été développés et sont maintenant quotidiennement utilisés. Objectif : L’objectif était d’évaluer l’efficacité de différents algorithmes anti-larsen chez 3 fabricants et de mesurer leur éventuel impact sur la qualité sonore. Méthode : 40 oreilles ont été testées dans la même cabine audiométrique. Les mesures du gain stable additionnel statique, en couplage dôme ouvert, anti-larsen désactivé – enclenché au minimum/maximum, ont été obtenues à l’aide de la mesure in-vivo en direct. L’ordre de passage des aides auditives était aléatoire. Les mesures de qualité sonore ont été réalisées avec l’HASQI. Les enregistrements ont été effectués sur une oreille avec une phrase d’homme, de femme et un morceau de trompette recueillis avec la sonde in-vivo. La mesure d’artéfacts (algorithme anti-larsen activé sans présence de larsen statique) a été effectuée au coupleur 2cc. Résultats : Cette étude a montré que l’efficacité des algorithmes anti-larsen variait en fonction des fabricants et des fréquences. Les résultats ont montré des gains stables additionnels statiques allant de 0 à 19 dB et peu de dégradation de la qualité sonore lors de la mesure d’artéfacts. L’anti-larsen en activité permanente génère une dégradation sensible de la qualité sonore sur la voix de femme et plus particulièrement sur le morceau de trompette (musique). Conclusion : L’algorithme anti-larsen permet d’augmenter nettement la plage d’adaptation disponible avant risque de larsen. Cette augmentation est très variable d’un fabricant à l’autre et d’un individu à l’autre. La simple activation de ces algorithmes, sans risque de larsen, entraine peu de dégradation de la qualité sonore. Cependant, lorsque ceux-ci sont en activité permanente (présence de larsen), la qualité sonore est dégradée. MOTS CLÉS : Larsen ; Anti-Larsen ; Qualité sonore ; HASQI ; Gain stable additionnel ; Artéfacts.
Influence du stéréo-équilibrage dans la compréhension dans le bruit et la satisfaction-patient grâce à un questionnaire 2023 Maélis ORMANCEY Introduction : La compréhension dans le bruit est la première plainte des patients atteints de troubles auditifs. Ce mémoire vise à évaluer l’intérêt du stéréo-équilibrage pour améliorer ces difficultés et la satisfaction des patients vis-à-vis de leur audition en général. Pour aider à l’intelligibilité dans les milieux complexes, plusieurs facteurs entrent en jeu. On y retrouve entre autres la localisation sonore spatiale, les différentiels de temps et d’intensité, le démasquage binaural et la stéréophonie. Du côté de la satisfaction des patients, elle doit être la préoccupation première de l’audioprothésiste et participe à leur bien-être. Matériel et méthodes : Pour réaliser ce mémoire, la cohorte se compose de 24 patients, répartis en deux groupes. Le stéréo-équilibrage a été réalisé avec le module Amplinext de la société Amplifon. Pour évaluer la compréhension dans le bruit, les patients ont participé au test SPIN, leur attribuant un score d’intelligibilité par rapport au RSB. Leur satisfaction a été étudié grâce au questionnaire SSQ, raccourci et normé en 15 questions, le SSQ15. Résultats et discussion : Les résultats montrent une amélioration de l’ensemble des catégories, certaines étant plus importantes que d’autres. En effet, la compréhension dans le bruit n’a pas été amélioré significativement contrairement à la satisfaction des patients et leur auto-évaluation de l’audition spatiale. On retrouve effectivement une augmentation des notes au SSQ15 lors de la période correspondante au programme stéréo-équilibré. Ce résultat est d’autant plus important car la satisfaction est primordiale dans le travail d’un audioprothésiste. La cohorte de sujet aurait dû être plus importante pour éventuellement parvenir à d’autres résultats significatifs. Conclusion : Pour conclure, tous les paramètres évalués sont en améliorations mais seule la satisfaction des patients est révélatrice de l’intérêt du stéréo-équilibrage. Ces études pourront être poursuivies par d’autres questionnements tels que l’importance de la perte tonale moyenne et du choix du couplage acoustique dans les résultats. Mots-clés : Stéréo-équilibrage – Compréhension dans le bruit – Stéréoacousie – Localisation – Satisfaction auditive – SSQ15
La prévention auditive à l’école 2022 Mathilde Maunier L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’actions de prévention auditive/éducation à l’audition dans une école. Nous nous sommes intéressés à trois classes de niveau différents : CE2, CM1, CM2 de l’école Anatole France-Rouen. Les enfants sont de plus en plus exposés aux bruits et de plus en plus tôt. Les risques auditifs liés à l’écoute de sons ou de la musique amplifiée et prolongée ne sont pas assez connus en France. Ce mémoire a donc pour but de mettre en évidence l’efficacité d’interventions de prévention auditive, la création et la mise en place d’un outil pédagogique (AudiLud) sur les connaissances, comportements et attitudes vis-à-vis des différents environnements, situations à risques pour le système auditif. Dans notre étude figure une partie théorique sur les chiffres du bruit, le constat de l’audition et des pratiques d’écoute de musique chez les jeunes, les risques auditifs et extra-auditifs, un état des lieux sur la pratique des jeunes vis-à-vis de l’écoute de la musique amplifiée ainsi qu’une approche de l’outil pédagogique. Le protocole consiste en la réalisation et conception d’un jeu pédagogique « AudiLud » alliant quatre thématiques : physiologie du système auditif, connaissance des sons, langue des signes et protection du système auditif. Les interventions sur le terrain ont été accompagnées de différents ateliers tels qu’un cours, la réalisation d’audiogrammes et présentations d’aides auditives ainsi que la mise en pratique de « AudiLud » en groupes de quatre élèves. Des questionnaires sont remplis par les élèves en pré-interventions et en post-interventions. Un questionnaire est également rempli par les enseignants et un autre questionnaire rempli par un échantillon de population générale. Nous avons réalisé ces mesures sur 49 élèves. L’échantillon d’élèves était âgé de 8 à 11 ans. Les enseignants exercent pour le cycle 2 et 3 (classes de CE2, CM1 et/ou CM2) L’analyse globale de tous ces résultats met en évidence que des interventions de prévention auditive de ce type est efficace. Dans la continuité de ce travail, une étude plus globale dans différents départements de la France serait intéressante, afin d’évaluer plus précisément, et à une plus grande échelle le retentissement des interventions de prévention auditive et la pertinence de AudiLud.
Influence du diamètre de l’évent sur l’audibilité du signal : étude objective et métrique HASPI 2022 Vincent GILLET Ce mémoire a eu pour objectif d’étudier l’influence du diamètre de l’évent sur la perception de la parole dans le bruit chez le malentendant. Nous avons donc cherché à savoir si une différence d’intelligibilité était notable lorsque le diamètre de l’évent varie, et ce pour des aides auditives de différentes gammes et modèles. Cette étude a été réalisée dans différents environnements sonores bruyants et également dans le calme afin de couvrir au maximum les situations dans lesquelles les patients évoluent quotidiennement. Nous avons donc testé 4 diamètres d’évents différents ainsi qu’un dôme sur une plage de RSB allant de -9dB à +12dB par pas de 3 dB. Un écouteur à évent commutatif, nommé ActiveVent a également été mis à l’épreuve. La première étape a consisté à élaborer un montage expérimental permettant d’émettre puis de recueillir le signal en sortie des aides auditives. Une tête de mannequin complète couplée à 5 hauts parleurs ainsi que des embouts sur mesure ont été conçus et utilisés pour le déroulement de notre protocole. Dans un second temps, nous avons analysé nos enregistrements grâce à un algorithme nommé HASPI V2. Celui-ci permet de simuler les fonctions physiologiques de l’oreille moyenne et interne altérée par une perte auditive de notre choix. L’analyse de ces enregistrements nous donne un indice d’audibilité compris entre 0 (0%) et 1 (100%) et ce pour chaque RSB testé, et pour chaque diamètre d’évent. Les résultats montrent une meilleure audibilité lorsque l’on réduit le diamètre de l’évent. Nous avons également pu mettre en évidence l’intérêt de l’utilisation d’un embout sur mesure ouvert plutôt qu’un dôme standard.
Élaboration d’un nouvel outil de comparaison de réglages à l’aide de l’audiométrie vocale dans le bruit 2021 Martin CHAILLET Le but de ce mémoire consiste à proposer un nouvel outil de comparaison de réglages à l’aide de l’audiométrie vocale dans le bruit. Cet outil aura pour but d’être rapide, fiable, reproductible et intuitif en comparant non plus des RSB, mais bien des niveaux d’intelligibilité et ainsi pouvoir directement juger de l’efficacité ou non du réglage apporté au patient
Propriétés de l’écouteur ActiveVent de Phonak 2021 Jeanne PARACHINI La difficulté de l’appareillage d’une personne presbyacousique est de réussir à allier le confort et l’efficacité. En effet si l’on souhaite une restitution sonore avec le moins de déperdition possible il faut envisager un appareillage fermé et donc occlure le conduit auditif. Or l’occlusion engendre un phénomène d’autophonation passive chez le patient et l’ampleur de l’autophonation sur les basses fréquences croit avec le degré d’occlusion (1). Ce phénomène est donc souvent vécu de façon très désagréable par le patient qui a une bonne conservation de ses fréquences graves. Pour contourner ce problème il existe une solution mécanique qui consiste à agrandir l’évent de l’embout (ou du dôme). L’appareillage sera donc ouvert et par conséquent il sera plus confortable dans les situations calmes et permettra de maximiser l’acceptation des aides auditives par le patient (2). Malheureusement le gain de confort de l’appareillage ouvert est au détriment de l’efficacité des réducteurs de bruit et de la directivité des appareils (3). [...]
Étude des performances au test de la VRB chez des sujets normoentendants âgés de 10 à 20 ans 2023 Jeanne Desreumaux Cette étude a pour objectif d'observer les performances à la VRB de sujets normoentendants dont l'âge va de l'enfance à l’âge adulte, afin : 1) D'obtenir des données de référence pour le test VRB pour une population pour laquelle aucune étude n'a encore été menée. 2) De répondre aux questions de recherche suivantes : a. Comment évoluent les performances de perception de la parole dans le bruit en fonction de l'âge des sujets ? b. S’il existe des effets de familiarisation au test (c’est-à-dire si les performances augmentent de façon continue, dûe à une habituation à la procédure et au matériel de test), est-ce qu’ils sont plus importants chez les jeunes sujets. Autrement dit : est-ce qu'il existe une relation entre l'âge et les effets de familiarisation ?
Étude du lien entre les résultats des tests d’enveloppe temporelle et de structure fine et les résultats audioprothétiques, en fonction du nombre de canaux des appareils auditifs. 2023 Marie Charles Cette étude observationnelle explore l’impact du nombre de canaux à compression rapide sur la compréhension de la parole chez les auditeurs à sensibilité spectrale ou temporelle. Elle explore également les liens entre les résultats des tests de perception d’enveloppe temporelle et de structure fine - qui sont des mesures de seuils AM et FM - et les résultats audioprothétiques. Les analyses, conduites sur un échantillons de 36 patients atteints d’une surdité neurosensorielle symétrique légère à moyenne, n’ont pas mis en évidence d’impact statistiquement significatif du nombre de canaux des appareils. Les tests de seuils FM et AM ont été construits pour cette étude grâce au logiciel de synthèse sonore Max MSP développé par l’Ircam. Les études du lien entre les seuils FM et FM et les résultats audioprothétiques ont montré́ que les mesures de seuils dans les deux conditions (avec et sans appareils) ne semblaient pas prédire les performances d’écoute dans le silence avec les appareils.
APPAREILS AUDITIFS DE CLASSE I ET II : ENREGISTREMENTS EN CONDITIONS REELLES 2023 Inès ALI MEHIDI Nous réaliserons les tests avec 4 marques d’appareils différentes : PHONAK, SIGNIA, OTICON et STARKEY. Ainsi, notre étude présente différents buts. Tout d’abord, les appareils de classe II sont censés être plus performants que les appareils de classe I, justifiant ainsi leur prix plus élevé, et ce notamment, car ils possèdent davantage d’algorithmes de gestion de l’environnement et davantage de canaux de réglages. De ce fait, notre but premier est de comparer simultanément les 2 appareils dans une même situation d’écoute à un même instant t. Ainsi dans un premier temps, nous allons tenter de vérifier cela au sein d’une même marque d’appareil. Pour cela nous allons tester 3 programmes, le programme automatique c’est-à-dire celui que préconise le fabricant, un programme manuel caractéristique de la situation « parole dans le bruit » que l’on laisse réglé par défaut et un dernier programme manuel aussi caractéristique de la situation « parole dans le bruit » mais cette fois-ci en réglant au maximum l’algorithme traitant le bruit ambiant ainsi que le mode microphonique permettant une focalisation optimale de la parole. Dans un premier temps, nous laissons ces programmes avec le gain prescrit par le fabricant. Cela nous permettra de mettre en exergue la stratégie de réglage fabricant, de nous rapprocher de la pratique de la majorité des audioprothésistes et enfin de mener une étude comparative intra-marque. Ensuite, dans une autre session de réglage, nous effectuerons la même procédure mais en réglant chacun des programmes, autant que possible, avec le même gain (nous avons accordé le gain de classe II sur celui du classe I, car ceci est plus simple en vue de la différence du nombre de canaux de réglages) afin que les différences observées soient dues aux réglages des algorithmes et/ou du mode microphonique et non à une différence importante de gain. Les situations bruyantes sont celles qui nous intéressent le plus car elles demeurent celles pour lesquelles le patient éprouve le plus de difficulté à comprendre et à pouvoir bénéficier d’un certain confort d’écoute. Ainsi, nous allons effectuer nos enregistrements dans différents environnements sonores : au restaurant, dans la rue, en voiture, et dans le vent. Pour chaque situation testée, nous aurons in fine les enregistrements aux réglages fabricants et ce pour lesquels le réglage entre les deux appareils est le plus proche possible. Nous posons l’hypothèse que la gestion du bruit et de la parole sera plus effective avec un appareil de classe II. Nous effectuerons nos tests avec l’appareil de classe II le plus avancé, afin de mettre en exergue autant que faire se peut la différence de traitement de ces 2 appareils. Nous analyserons nos enregistrements à l’aide de figures telles que l’oscillogramme, le spectre et le spectrogramme obtenu à l’aide du logiciel Matlab.
SATISFACTION EN AUDIOPROTHESE : APPROCHE PAR LE MODELE TETRACLASSE 2023 Mélodie NGUYEN Notre travail s’est porté sur l’étude de la satisfaction en audioprothèse. En premier lieu, nous avons cherché à établir s’il existait un lien de corrélation entre la satisfaction globale des personnes appareillées et leurs résultats en audiométrie vocale à différentes intensités puis entre leur satisfaction globale et leur satisfaction envers l’audioprothésiste et / ou le centre de suivi. Cependant, le modèle tétraclasse de Llosa a rapidement été envisagé. Issue du domaine de la vente, il permet de classer les différents critères de satisfaction en quatre catégories selon leurs poids d’importance. Les différentes variables analysées lors de notre premier sujet d’étude ne semblent pas montrer de liens de corrélation entre elles. Quant aux matrices issues du second sujet, elles révèlent que les critères d’importance en audioprothèse ne semblent appartenir qu’à deux catégories. De plus, la majorité des critères n’apporteraient que de l’insatisfaction en cas de mauvaise évaluation et ceux générant le plus d’insatisfaction seraient liés aux capacités communicationnelles et humaines de l’audioprothésiste. Si le métier d’audioprothésiste requiert des connaissances techniques indispensables, il semblerait que ce soient de mauvaises compétences communicationnelles qui engendreraient le plus d’insatisfaction. Mots clés : audioprothèse, appareillage, satisfaction, insatisfaction, critères, poids d’importance, modèle tétraclasse.
METHODE DE STEREO EQUILIBRAGE POUR LE REGLAGE DES AUDIOPROTHESES : ÉVALUATION DE L’EFFET SUR L’EQUILIBRE 2023 Maïssane NEDJMA OBJECTIFS : La proportion des plus de 60 ans devrait doubler d’ici 2050 selon l’OMS. Or, ils constituent les personnes les plus exposées à un risque de chutes pouvant avoir de graves conséquences physiques ou psychologiques. Des études ont montré un lien entre appareillage et amélioration de l’équilibre. Le but de ce mémoire est d’évaluer les conséquences sur l’équilibre d’une méthode de stéréo-équilibrage en supraliminaire. MATÉRIEL ET MÉTHODE : 37 sujets ont été testés à l’occasion de trois rendez-vous par personne. Deux groupes ont été conçus aléatoirement : le premier pour lequel les modifications de réglages ont été effectuées au deuxième rendez-vous et le deuxième groupe pour lequel l’ajustement des réglages était réalisé au premier rendez-vous. Un stéréo-équilibrage à 55 dB HL et à 85 dB HL a été réalisé pour chaque patient. Ces derniers devaient remplir trois questionnaires : ABC équilibre, SSQ15 et DHI afin d’évaluer leur équilibre à chaque rendez-vous. RÉSULTATS : Nous n’avons pas remarqué d’amélioration significative des scores à l’ABC équilibre après nos réglages. En outre, nous avons constaté des scores significativement meilleurs concernant l’audition de la parole et l’audition spatiale au questionnaire SSQ15, ce qui montre que les patients disposent d’une meilleure capacité de localisation. Cependant, les scores au DHI révèlent des disparités et sont peu significatifs. CONCLUSION : Nous avons pu valider l’hypothèse selon laquelle le stéréoéquilibrage induirait un meilleur équilibre. De plus, cette étude a permis de montrer qu’il serait intéressant d’intégrer les questionnaires dans le processus d’appareillage.
INFLUENCE DU DIAMETRE DE L’EVENT SUR L’AUDIBILITE DU SIGNAL : ETUDE OBJECTIVE ET METRIQUE HASPI 2023 Vincent GILLET Ce mémoire a eu pour objectif d’étudier l’influence du diamètre de l’évent sur la perception de la parole dans le bruit chez le malentendant. Nous avons donc cherché à savoir si une différence d’intelligibilité était notable lorsque le diamètre de l’évent varie, et ce pour des aides auditives de différentes gammes et modèles. Cette étude a été réalisée dans différents environnements sonores bruyants et également dans le calme afin de couvrir au maximum les situations dans lesquelles les patients évoluent quotidiennement. Nous avons donc testé 4 diamètres d’évents différents ainsi qu’un dôme sur une plage de RSB allant de -9dB à +12dB par pas de 3 dB. Un écouteur à évent commutatif, nommé ActiveVent a également été mis à l’épreuve. La première étape a consisté à élaborer un montage expérimental permettant d’émettre puis de recueillir le signal en sortie des aides auditives. Une tête de mannequin complète couplée à 5 hauts parleurs ainsi que des embouts sur mesure ont été conçus et utilisés pour le déroulement de notre protocole. Dans un second temps, nous avons analysé nos enregistrements grâce à un algorithme nommé HASPI V2. Celui-ci permet de simuler les fonctions physiologiques de l’oreille moyenne et interne altérée par une perte auditive de notre choix. L’analyse de ces enregistrements nous donne un indice d’audibilité compris entre 0 (0%) et 1 (100%) et ce pour chaque RSB testé, et pour chaque diamètre d’évent. Les résultats montrent une meilleure audibilité lorsque l’on réduit le diamètre de l’évent. Nous avons également pu mettre en évidence l’intérêt de l’utilisation d’un embout sur mesure ouvert plutôt qu’un dôme standard.
DISCORDANCE DE L’AUDIOMÉTRIE TONALE RÉALISÉE AU CASQUE TDH 39 VERSUS L’AUDIOMÉTRIE IN-SITU 2023 Manon LAGIER Objectifs : Des écarts importants ont été relevés entre le casque et l’In-situ chez plusieurs sujets. C’est pourquoi, la variabilité des résultats avec ces deux méthodes va être mesurée. Puis les facteurs favorisant ces écarts seront déterminés. Matériel et méthode : 30 sujets ont participé à l’étude, divisés en trois groupes selon les différences In-situ – casque : un groupe témoin (casque et In-situ similaires), un groupe A (casque meilleur que l’In-situ) et un groupe B (In-situ meilleure que le casque). Des empreintes ont permis de relever les caractéristiques des CAEs, complétées à l’aide d’un tube sonde lyric pour mesurer la longueur du conduit. Une mesure In-situ a été réalisée avec différents dômes pour évaluer les facteurs acoustiques. Résultats : Des écarts de 10dB ou plus ont été relevés chez certains patients. Une relation entre les différences In-situ – casque et les facteurs acoustiques et anatomiques est notable. Alors qu’un changement de dôme impacte significativement l’In-situ chez le groupe témoin, celui-ci n’a pas d’influence sur le groupe B. L’analyse des empreintes démontre que les conduits du groupe B possèdent un volume résiduel plus petit. Enfin, une corrélation a été observée entre ce volume et les différences In-situ – casque : plus le volume résiduel augmente, plus la pression au tympan délivrée par l’écouteur In-situ diminue, donc plus la différence augmente. Conclusion : De meilleurs résultats en In-situ pour le groupe B sont expliqués par le comportement du dôme, qui est plus obturant que prévu. Les caractéristiques anatomiques particulières ainsi que la faible cavité résiduelle créent des différences entre l’In-situ et le casque pouvant excéder les 10dB. La mesure In-situ permet de prendre en compte les facteurs propres du patient afin que l’intensité des stimuli perçus soit la plus adaptée en fonction des paramètres individuels de chaque appareillage. En conclusion, la mesure In-situ est plus adaptée selon moi pour réaliser l’adaptation des aides auditives plutôt que le casque.
COMPARAISON DE DEUX MATERIELS PHONETIQUES DIFFERENTS POUR L’AUDIOMETRIE VOCALE DANS LE SILENCE 2023 François COTIN Dans ce mémoire nous avons comparé deux matériels phonétiques différents pour l’audiométrie vocale dans le silence : les listes de mots dissyllabiques de Fournier et les listes de mots dissyllabiques « Vocadi » créées par Annie Moulin. L’audiométrie vocale est aujourd’hui incontournable dans la bonne pratique des professionnels de santé liés à l’audition. Elle permet de déterminer l’intelligibilité de l’individu, de s’assurer de la corrélation avec l’audiométrie tonale, de mettre en évidence des pathologies retro-cochléaire et enfin de s’assurer du bon fonctionnement des aides auditives. Le principal matériel utilisé par les audioprothésistes sont les listes de mots dissyllabiques de Fournier élaborées en 1951, or ce dernier apparait comme désuet et n’est plus adapté au vocabulaire français d’aujourd’hui ainsi qu’aux connaissances en sciences cognitives et sont à l’origine d’une variabilité importante des scores à l’audiométrie vocale. Les travaux d’Annie Moulin ont permis de rédiger des nouvelles listes actualisées à l’aide de nouveaux critères acoustiques, psychométriques et linguistiques. Cette étude sur 48 patients nous a permis de constater une baisse significative de la variabilité des scores à l’audiométrie vocale avec les listes Vocadi par rapport aux listes de Fournier, une suppléance mentale significativement plus importante sur les listes de Fournier, un effort d’écoute plus important avec les listes Vocadi de manière significative. Nous avons également eu recours à des questionnaires afin d’effectuer différentes corrélations.
EFFICACITE DE L’APPAREILLAGE AUDITIF COMME TRAITEMENT THERAPEUTIQUE CHEZ LE PATIENT SOUFFRANT D’HYPERACOUSIE. 2023 Estelle BOULON Contexte : La prévalence de personnes hyperacousiques dans la population est de plus en plus importante ; en 2011, 2% de la population générale était atteinte d’hyperacousie1 contre 8% en 20182. Dans ce cadre, les études sur ce sujet se multiplient. Objectif : Dans cette étude, l’objectif est de mettre en évidence l’efficacité de l’appareillage auditif comme une solution possible de traitement pour les patients souffrants d’hyperacousie. Matériel et méthode : En s’appuyant sur les études déjà réalisées sur ce sujet, la méthode de traitement choisie est la mise en place d’un générateur de bruit via les aides auditives. Les réglages des appareils sont revus à plusieurs reprises afin de progresser dans la rééducation auditive de chaque patient. L’évolution de l’hyperacousie est mesurée à l’aide d’un questionnaire et de la mesure des UCL. Résultats : Les résultats montrent que le port d’aides auditives améliore les scores au questionnaire accompagné d’une augmentation globale des UCL. Ces résultats ont été recueillis sur la base de 10 patients suivis pendant 1 mois. Interprétation : Les résultats obtenus démontrent l’efficacité du traitement et une étude à grande échelle permettrai de généraliser cela. Discussion : Il est important de continuer les études sur ce sujet car il n’existe à ce jour pas encore de protocole standardisé pour la prise en charge de l’hyperacousie.
EVALUATION D’UN TEST DE STEREO-EQUILIBRAGE SUR LES PERTES ASYMETRIQUES 2023 Lisa MALCOIFFE Actuellement, aucune méthode de réglage ne prévoit l’équilibrage gauche/droite de la sonie, en supraliminaire. C’est pourquoi, cette étude vise à évaluer l'efficacité d’un test de stéréo-équilibrage en supraliminaire et ses conséquences sur la localisation des sources sonores, la compréhension dans le bruit et l’équilibre postural chez les sujets souffrant d'une perte asymétrique. Pour ce faire, 37 patients, dont 16 présentaient une perte dissymétrique et 21 une perte symétrique, ont été soumis, durant trois rendez-vous espacés de quinze jours, à plusieurs tests. Parmi ces derniers, se trouvent une mesure des seuils MCL (Maximum Comfortable Level) tonals et vocaux, un test de localisation, de compréhension dans le bruit et l’utilisation de trois questionnaires (échelle ABC équilibre, 15iSSQ et DHI) pour retranscrire et quantifier le ressenti des patients face aux réglages qui ont été réalisés. Au sein de ceux-ci, figurent un stéréo-équilibrage en supraliminaire (55 dB HL), un ajustement des MCL et des MPO. Les résultats de cette étude affirment qu’un équilibrage de la sonie en supraliminaire permet une amélioration de l'intelligibilité en milieu bruyant, une localisation sonore des objets fixes et en mouvements plus précise, un équilibre postural plus important, car le handicap vestibulaire est réduit (diminution des scores au questionnaire DHI) ; tout en améliorant le bien-être émotionnel des patients atteints de perte auditive asymétrique. La mesure des MCL est également utile pour corriger les réglages qui pourraient entraîner des fréquences gênantes, bien que les résultats de cette étude ne montrent pas de changement significatif. Par conséquent, l'intégration de ces techniques dans les pratiques courantes des audioprothésistes pourrait permettre une réhabilitation auditive plus complète et adaptée aux besoins des patients.
ETUDE DE L’INFLUENCE DE L’OUVERTURE DE L’EMBOUT AURICULAIRE SUR L’EFFICACITE DES SYSTEMES ET ALGORITHMES D’AMELIORATION DU RAPPORT SIGNAL SUR BRUIT D’APPAREILS AUDITIFS HAUT DE GAMME ADAPTES A DES PRESBYACOUSIES SENSORIELLES LEGERES. 2023 Jack DENISOT La presbyacousie sensorielle est un phénomène d’apparition progressive, lié à l’âge, au cours duquel la personne perd la capacité d’entendre et de distinguer les sons les plus aigus, ce qui provoque des difficultés de compréhension de la parole, en particulier en milieu bruyant. Cette surdité touche de façon relativement symétrique les deux oreilles. Une presbyacousie sensorielle débutante se caractérise donc par une perte tonale moyenne légère avec une bonne conservation des fréquences graves, elle représente déjà un grand nombre de cas de réadaptations prothétiques qui est amené à croître avec le vieillissement de la population et la démocratisation de l’appareillage impulsée par la réforme 100% Santé. Or c’est paradoxalement la faible importance de cette perte qui induit une contrainte importante dans le processus d’appareillage : l’effet d’occlusion [...]
EFFET DE L’APPAREILLAGE SUR LA PERCEPTION DE LA MUSIQUE 2023 Alix DANCER La musique est un art très apprécié composé de nombreuses subtilités qu’il est possible de ne pas percevoir avec une surdité. Chaque domaine composant la musique a ses particularités, c’est en effet le cas pour le rythme, le timbre, la hauteur et la mélodie qui sont les domaines que nous dégrossirons dans cette étude. Les appareils auditifs ont été initialement imaginés pour répondre au souci de compréhension de la parole, ils ne sont donc pas programmés à l’origine pour l’écoute de la musique. Ce mémoire vise à étudier l’effet de l’appareillage sur la perception de la musique. Nous allons réaliser des tests pour remarquer si l’appareil détériore, améliore ou ne change pas l’écoute de la musique par rapport à l’oreille nue des patients sur ces quatre domaines. En outre, la musique étant un art qui s’écoute donc lié à une certaine subjectivité, nous ne pouvons pas nous baser exclusivement sur une étude théorique de chaque domaine, nous analyserons aussi le ressenti des patients par rapport à différentes écoutes d’extraits musicaux. L’étude a comparé les résultats avec et sans appareils d’un test de perception musicale et d’un questionnaire de la qualité musicale sur un panel de 17 sujets appareillés. Les résultats des tests montrent que les patients trouvent les extraits musicaux trop forts avec les aides auditives. Mise à part l’intensité, les résultats ne montrent pas de différence significative avec le port des aides auditives ou sans. En conclusion, nous n’observons pas de différence majeure de la perception de la musique avec ou sans les aides auditives. Cependant, cela signifie aussi que les appareils auditifs ne dégradent pas la perception de la musique.
MESURE DE L’HYPERACOUSIE CHEZ LES MALENTENDANTS APPAREILLES 2021 Aline JALABERT Le bruit est l’une des conséquences inéluctables du développement exponentiel de l’activité humaine. On parle de « pollution sonore » que ce soit au travail, dans la rue et même au sein des foyers. Elle est omniprésente dans l’environnement et affecte la santé de l’Homme de sa croissance intra-utérine à l’âge adulte (Gupta et al., 2018). L’exposition sonore quotidienne peut évidemment avoir un effet néfaste sur le système auditif, mais il semblerait que la qualité de vie et la santé mentale des populations soient aussi impactées. Effectivement, des corrélations ont été établies avec des pathologies cardiovasculaires et métaboliques, des affections cognitives ou encore des troubles du sommeil (OMS, 2018) [...]
PRISE EN CHARGE AUDIOPROTHÉTIQUE DES MALENTENDANTS APPAREILLÉS TRAVAILLANT EN MILIEU BRUYANT : « APPLICATION DES RECOMMANDATIONS DE RÉGLAGES ». 2021 Adélaïde MULFINGER Un appareil auditif amplifie un son afin que celui-ci devienne audible pour la personne ayant une déficience auditive en respectant sa dynamique auditive. Aujourd’hui, ces systèmes auditifs sont performants et contiennent des algorithmes qui permettent la gestion des sons forts et des sons impulsionnels ; ceux qui dégradent les cellules de l’oreille interne. C’est donc la raison pour laquelle nous nous sommes posé la question, « pourquoi ne pourrait-on pas les utiliser comme protection auditive active pour les personnes souffrant d’une déficience auditive lorsque celles-ci travaillent en milieu bruyant ? »
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